Les cloches du XIXe siècle

La tour clocher du XIIème siècle de l’église Saint-Aubin de Bazouges sur le Loir enferme deux cloches. Elle a été refondée sur sa partie haute : l’ouragan du 18 novembre 1728 a jeté à bas la flèche qui surplombait le clocher initial. Ce dernier comportait peut-être, au regard des colonnettes interrompues, un niveau supplémentaire, ce qui modifierait substantiellement la silhouette générale de l’église avant le XVIIIème siècle. Le curé du temps fit reconstruire le beffroi de sa bourse.

 

Ces deux vénérables sujets de l’art campanaire, fondues par plusieurs générations des célèbres fondeurs manceaux et orléanais BOLLEE, ont respectivement 167 et 146 ans, ce qui est respectable dans une vie de cloche souvent fêlée ou usée et refondue quand les guerres et révolutions ne sont pas venues les réquisitionner pour fabriquer des canons : pour mémoire, un décret du 23 juillet 1793 (Thermidor an II) ordonne la réquisition de toutes les cloches de France. Mais chaque commune conserve « la faculté de conserver une cloche qui serve de timbre à son horloge », sous l’appellation d’horloge ». Nous connaissons en partie le destin des cloches précédentes de Saint-Aubin de Bazouges, ce depuis 1710.

Les documents et comptes de la fabrique de Bazouges ont permis à Sébastien de la Bouillerie de remonter le temps avant la sonnerie actuelle, composée de deux cloches BOLLEE : ces derniers, fondeurs de cloches lorrains dont la dynastie perdure depuis 7 générations dans l’industrie de la fonte des cloches, puis la fabrication d’éoliennes et d’automobiles (confère bibliographie) se sont implantés à la Flèche voisine, et au Mans en 1842 : 14 ans, par conséquent avant le coulage de Françoise Henriette pour Saint-Aubin de Bazouges. « Au tout début, on allait fondre sur place car les routes ne permettaient pas de circuler » rapporte Gérard BOLLEE. On ignore-encore- si les deux cloches XIXe du beffroi ont été fondues ainsi. Mais ce fut bien le cas, par le passé, des cloches bazougeoises.

 

Planche sur la fonte des cloches extraite de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert

Le registre de la Fabrique de 1710 rapporte que les deux cloches existantes furent refondues sur place, avec la matière, du bronze, issu de la fonte des cloches précédentes. Être fondeur itinérant permettait d’éviter les aléas, coûts et longueurs des transports sur des voies précaires. L’atelier ne fut que trsè faiblement itinérant puisque marché fut passé « avec le Sieur Chaubry de La Flèche, par ordre de Monseigneur l’évêque ». Le coût préalable du marché de refonte (des arrhes) versé au récipiendaire fléchois du marché est de 40 sols (soit environ 480 deniers du temps).

Ce remplacement nécessitait, pour œuvrer à la refonte, une assistance et des moyens locaux importants ainsi qu’en attestent les dépenses notées par le Procureur de la fabrique ( NB : 1 livre tournois, l’étalon monétaire de l’époque, valait 20 sols, le sol valait quant à lui 12 deniers). « Payé 30 sols pour de la bourre, pour faire des moules de cloches ; 15 sols pour une journée de cheval à ramasser des pierres et de la brique pour faire les fourneaux et 65 sols à François Lanceleur pour briques. [NB : la bourre est issue soit des poils animaux recueillis avant tannage des peaux, industrie existant à Bazouges, soit de résidus de fibres textiles : à noter qu’elle était utilisée également comme matière au sein des murs en torchis de Bazouges]

Payé 24 sols pour deux journées de cheval à charroyer de la terre forte. [NB : la terre forte est une terre peu fertile contenant essentiellement de l’argile]

Payé 5 livres 7 sols pour trois pipes de charbon et leur charroi. [NB : une pipe est une mesure de volume, rarement utilisée pour les matières sèches comme le charbon ; elle équivaut à une contenance de 412 litres]

Payé 50 sols pour le charroi d’une charretée de bois de Fougeré à Bazouges.

Payé 27 sols à Pierre Duchesne pour faire les fosses, pour fondre les cloches. [NB : comprendre « pour faire les fosses destinées à fondre les cloches].

Payé 15 sols pour du vin, lorsqu’on descendit les cloches. [ La main d’œuvre bénévole devait être

soutenue dans son effort !] Payé, au sieur Chaubry , la somme de 110 livres pour avoir fondu les cloches.

Payé 15 sols à la dixmerie, pour un encensoir qui fut jeté dans le fourneau à la fonte des cloches. NB : la dixmerie est le lieu où était perçue et conservée la dime, partie prélevée que les récoltes, dans le cas présent au bénéfice du clergé , puisque un objet liturgique, sacré, est employé en échange de ce paiement, au sein du métal refondu ].

Payé 6 livres au charpentier pour descendre et remonter les cloches. [NB : Ce qui ne pouvait s’effectuer qu’en démontant une partie de la toiture du clocher, l’escalier à vis de la tour clocher et le plafond du transept ne pouvant servir à cet usage.]

Payé 40 sols pour 4 pintes de vin, à ceux qui ont aidé à monter les cloches [NB : soit environ 4 litres de vin, la mesure de la pinte étant de 0, 952 litres, on voit que l’effort est estimé à plus du double à la descente]

La dépense est évoquée et enregistrée quasiment dans l’ordre chronologique des actions à mener et nous replonge dans la vie du temps autour d’un tel évènement : quelle vivante description ! Mais la communauté des fidèles est exigeante. Les registres rapportent que la sonnerie de 1710 ne répond pas aux nécessités locales des Bazougeois : l’une des cloches rend un son qui ne convient pas et la seconde est trop petite ; l’opération de refonte est demandée par l’assemblée des habitants le 24 août 1732. Les cloches sont descendues, brisées et refondues et le 4 septembre, sont bénites et baptisées, ainsi que le rapporte le curé de Bazouges : « […] la grosse, nommée Marie, par Messire Marin Gilles de la Bérardière, seigneur de la Barbée, et par dame Marie Fontaine de Bazouges ; et la petite, nommée Anne, par Messire Louis-Jacques Fontaine, seigneur de Bazouges et Anne-Marie Gaultier, demoiselle de Launay. » Il convient de noter que la rivalité entre les deux principales seigneuries de Bazouges s’efface, ou qu’un équilibre diplomatique est trouvé, lorsqu’il est question de la bénédiction et du baptême des cloches.

Anne, la petite cloche est réquisitionnée et fondue à la Révolution pour fabriquer des canons. Elle ne parvient pas à échapper à ce triste sort, comme purent le faire d’autres cloches de paroisses récalcitrantes. Marie, la grande cloche, est sauvée en tant qu’« horloge civique » ainsi qu’évoqué plus haut. Mais elle se fêle en 1809. La cloche qui la remplace est nommée Anne-Marianne par Jean- Baptiste Ménard, curé de Bazouges, et par Anne Mélite de Foucault, épouse de François Roullet de la Bouillerie. Elle se fêle à nouveau en 1856, et c’est l’une des deux cloches actuelles, Anne-Charlotte, la plus petite, qui vient la remplacer, la même année.

Ainsi, nous avons pu suivre la généalogie des cloches depuis 1710 à nos jours, constater la fragilité de leur existence mais la permanence de la sonnerie depuis plus de trois siècles : même pendant la Révolution où le culte fut suspendu, Marie a fait office d’horloge civique et de tocsin. Il convient de noter également la capacité des cloches à pacifier autour de leurs jupes les deux familles seigneuriales principales de Bazouges et le fait que, pendant 84 ans, suite à la Révolution Française, il n’y eut qu’une seule et unique cloche au beffroi de Bazouges. Jusqu’en 1877. Les textes n’indiquent pas si le métal d’Anne-Marianne servit à la fonte d’Anne-Charlotte en 1856. Mais il y eut rupture certaine pour la grande cloche de 1877.

FRANCOISE HENRIETTE (1856)

La cloche au Septentrion, côté de l’évangile. Elle porte mention d’un célèbre fondeur : « Fonderie du Mans de Ernest Bollée ». Son poids estimé par l’entreprise Bodet Campanaire qui en assure l’entretien est de 550 kg. Elle est dotée d’un mouton métallique.

Au-dessus des inscriptions de la jupe, deux médaillons, siglés « BOLLEE » au centre de chaque côté d’une croix portent les inscriptions suivantes :

« Médaille d’argent 1830 exposition de Tours »

« Grande médaille de xxxx 1842 de l’exposition du Mans »

Voici la transcription exacte du texte qui ceinture la cloche, réparti sur 4 lignes :

« JE SUIS FRANCOISE HENRIETTE NOMMEE PAR M R LE COMTE PAUL DE SCHRAMM GENERAL DED ON SENATEUR G D OFF ER DE 

LA LEG ON DH R ET PAR M ME HENRIETTE LESTAPIS COMTESSE DE LA BOUILLERIE J’AI ETE BENITE EN 1856 POUR LEGLISE DE 

BAZOUGES PAR M R AMBROISE GOUMENAULT DESPLANTES CH NE H RE CURE ARCH TRE DE LA FLECHE M R J N B TE PINOT 

ETANT CURE DE LA P SSE ET M R LE C TE DE LA BOUILLERIE.»

Ce qui donne, en transcription non abrégée :

«JE SUIS FRANCOISE HENRIETTE, NOMMEE PAR M. LE COMTE PAUL DE SCHRAMM, GENERAL DE DIVISION, SENATEUR, GRAND OFFICIER DE LA LEGION D’HONNEUR ET PAR MME HENRIETTE LESTAPIS, COMTESSE DE LA BOUILLERIE. J’AI ETE BENITE EN 1856 POUR L’EGLISE DE BAZOUGES PAR M. AMBROISE GOUMENAULT DESPLANTES, CHANOINE HONORAIRE, CURE ARCHIPRETRE DE LA FLECHE, M. JEAN-BAPTISTE PINOT ETANT CURE DE LA PAROISSE ET M. LE COMTE DE LA BOUILLERIE. »

  • Jean-Paul-Adam, comte de Schramm (1 er décembre 1789 – 25 février 1884) : Ministre de la Guerre, du 22 octobre 1850 au 9 janvier 1851. Confère l’article de Sandrine Heiser p. 405-411 de l’ouvrage Les Ministres de la Guerre 1792-1870. Histoire et Dictionnaire, sous la direction d’Edouard Ebel, Presses Universitaires de Rennes. Père de Théophile de Schramm. Il habite le château de Caillebert sur la rive sud du Loir. Il est le principal promoteur et financeur du pont de Bazouges qui permettait notamment de relier Caillebert au bourg de Bazouges sans subir les aléas des traversées en bac.
 
 
  • Adrienne Henriette LESTAPIS (DE), Comtesse de La Bouillerie (prénoms de naissance latins: Adriana Hendrica ): Née le 24 août 1817 – Amsterdam, Hollande. Décédée le 29 octobre 1893 – Bazouges-sur-le-Loir au château de la Barbée à l'âge de 76 ans. Mariée le 22 juin 1839, Paris 2e Arrondissement, avec François le Comte Louis Marie ROULLET de LA BOUILLERIE né le 27 juillet 1808 – La Flèche, décédé après mars 1852. (Source Geneanet). Nous retrouverons le nom de la comtesse sur la jupe de la seconde cloche. Elle figure également sur la plaque de restauration de la chaire et son rôle de bienfaisance et de mécène de l’église et des évènements religieux s’étend au-delà même de sa mort par les œuvres qu’elle maintient, les donations qu’elle fit.
 
  • François « Louis II » Marie Roullet de La Bouillerie (François Roullet de La Bouillerie), Comte. (27 juillet 1808 à La Flèche – 4 mars 1870 – Vichy , à l’âge de 61 ans) Il fut maire de Bazougesde 1848 à 1870 . Parents : « François V »; Marie Pierre Roullet de La Bouillerie 1764-1833 et Anne « Mélite » de Foucault 1780-1859. Marié le 22 juin 1839, à Paris avec Adrienne « Henriette » de Lestapis 1817-1893 dont Jeanne Roullet de La Bouillerie, Marie Roullet de La Bouillerie, Louise Roullet de La Bouillerie, « Charles » Marie Pierre Roullet de La Bouillerie 1847-1850, Marie Julie « Marianne » Roullet de La Bouillerie 1850-1852, Françoise Roullet de La Bouillerie. (Elle demeure au château de La Barbée, épouse le Comte de la Selle qui fut également maire de Bazouges pendant 20 ans, jusqu’en 1919.)
 
  • Ambroise GOUMENAULT DESPLANTES : curé de La Flèche de 1832 à 1856. Confère dans Connaissance du Pays Fléchois 21, POTRON (Daniel), L’église Saint-Thomas de 1802 à 1882, L’œuvre d’Ambroise-Nicolas Goumenault-Desplantes, pp. 95-128.
 
  • Jean-Baptiste PINOT (1803-1871) : curé résidant de Bazouges de 1839 à 1871 (32 ans). Remplacé par Adolphe Michel HAMEL, curé durant 20 ans de Bazouges sur le Loir de 1871 à décembre 1891. Leur succéderont l’abbé Auguste Stanislas BOUET, (1891-1916) ; l’abbé Louis Prosper Raymond BIDAULT (1916- 1926 : (cité dans le registre des délibérations du conseil municipale de Bazouges du 20 août 1916), l’abbé Paul Albert BLIN (1926 1929 : cité dans le registre des délibérations du conseil municipale de Bazouges 14 février 1926) ; l’abbé Gaston Georges TOUCHARD de 1929 à 1955, l’abbé Maurice FURET, de 1955 à 1996. Les abbés allemands Christof HENTSCHEL, de 1996 à 2000, et Stefan JUNG, de 2000 à 2006, furent les derniers abbés résidant à Bazouges, logés au nouveau presbytère, rue de la Gare.
 

Les « quatre clochers » de la paroisse : Bazouges, Crosmières, Cré, et La Chapelle d’Aligné.

ANNE MARIE AUGUSTINE YVONNE (1877).

La cloche au midi, côté de l’épitre : « BOLLEE ET SES FILS FONDEURS ACCORDEURS AU MANS ». Le Poids estimé par l’entreprise Bodet Campanaire est de 857 kg. Le mouton en bois est contemporain, la sonnerie est en mode lancé franc.

Voici la transcription exacte du texte sur 4 lignes, autour de la cloche :

« JE SUIS ANNE MARIE AUGUSTINE YVONNE NOMMEE PAR M R AUGUSTE DESVIGNES MAIRE ET M ME HENRIETTE LESTAPIS COMTESSE DE LA BOUILLERIE.

J’AI ETE BENITE EN 1877 POUR L’EGLISE DE BAZOUGES. ETANT EVEQUE DU MANS M GR HECTOR ALBERT D’OUTREMONT, CURE DE BAZOUGES M R ADOLPHE

MICHEL HAMEL, VIC M R ARTHUR BOIVIN, ADJOINT M R RAOUL BOUCHET. PRESIDENT DE LA FABRIQUE M R EDMOND CHESNEAU DE LA HAUGRENIERE ET

DES MARGUILLIERS M R LE VICOMTE THEOPHILE DE SCHRAMM. LAUS DEO.»

Ce qui donne, en Transcription non abrégée :

«JE SUIS ANNE MARIE AUGUSTINE YVONNE NOMMEE PAR M. AUGUSTE DESVIGNES MAIRE ET MME HENRIETTE LESTAPIS COMTESSE DE LA BOUILLERIE. J’AI ETE BENITE EN 1877 POUR L’EGLISE DE BAZOUGES. ETANT EVEQUE DU MANS MONSEIGNEUR HECTOR ALBERT D’OUTREMONT, CURE DE BAZOUGES M. ADOLPHE MICHEL HAMEL, VICAIRE M. ARTHUR BOIVIN, ADJOINT M. RAOUL BOUCHET. PRESIDENTS DE LA FABRIQUE M. EDMOND CHESNEAU DE LA HAUGRENIERE ET DES MARGUILLIERS M. LE VICOMTE THEOPHILE DE SCHRAMM. LAUS DEO. »

Il faut comprendre que l’appellation « Président » se rapporte « à la Fabrique » et à « des marguilliers »

  • Adrienne Henriette LESTAPIS (DE) (prénoms de naissance : Adriana Hendrica ): Née le 24 août 1817 à Amsterdam, Hollande. Décédée le 29 octobre 1893 à Bazouges-sur-le-Loir au château dela Barbée à l’âge de 76 ans. Mariée le 22 juin 1839, Paris 2e Arrondissement, avec le Comte François Louis Marie ROULLET de LA BOUILLERIE né le 27 juillet 1808 à La Flèche, décédé 4 mars 1870. (Source Geneanet et inscriptions funéraires du cimetière de Bazouges)
 
  • Hector-Albert Chaulet d’Outremont, né le 26 février 1825 à Tours et mort le 14 septembre 1884 au Mans, est un prélat français, évêque d’Agen puis du Mans. Petit-fils du baron Honoré René Marchant, intendant général de la Grande Armée, lui et son frère sont adoptés par le général-comte Anselme- Louis d’Outremont de Minières, qui avait épousé Marie-Albertine de La Roche de La Ribellerie, veuve du baron Honoré-René Marchant. Après avoir suivi ses études à Tours, il fit son droit à Paris, puis débuta comme avocat à Tours et comme conseiller de préfecture d’Indre-et- Loire. Il entra en 1853 dans les ordres et fut sacré évêque d’Agen le 19 mars 1871 et transféré au siège du Mans dans le consistoire du 12 décembre 1874. (source Wiki)
 
  • Théophile-Paul de SCHRAMM (Vicomte) : Né le 11 décembre 1814 – Bazouges-sur-le-Loir. Décédé le 27 novembre 1890 au Château de Caillebert – Bazouges-sur-le-Loirà l’âge de 75 ans. Spahis. 25 avril 1841 : Chevalier de la légion d’honneur. Resté célibataire. Parents : Jean-Paul-Adam de SCHRAMM, Comte 1789-1884 (Général Pair de France, Ministre de la Guerre sous Napoléon) et Euphrasie BELIN. A noter que dans le Dictionnaire historique, géographique, et biographique de Maine-et-Loire (Volume 2) de Célestin Port (1828-1901) édité en 1874, il apparait ( page 709) comme Maire de Montigné lès Rairies le 4 janvier 1854.
 
  • Adolphe Michel HAMEL (27 avril 1830- 6 mars 1891): curé de Bazouges pendant 20 ans succédant à Jean-Baptiste PINOT. « M Hamel Adolphe Michel, né à Mansigné le 27 août 1830, depuis longtemps professeur au petit séminaire comme tous ses prédécesseurs, fut nommé sous- supérieur le 10 octobre 1864. Deux ans après, le 1 er décembre 1866, il fut nommé à la cure de Pincé et il continua encore pendant deux années à enseigner la rhétorique au petit séminaire. Il est aujourd’hui curé de Bazouges, où il a été nommé le 28 février 1871. Source : Essai historique sur les séminaires du Mans (1802-1875) par l’Abbé Pichon, Le Mans, Typographie Leguicheux Galienne 1879, p 187-188.
 
 
Nota 1 : M Hamel est né le 27 avril 1830 à Mansigné, canton de Pontvallain et non le 27 aout, comme en atteste son acte de naissance original. Son père était Michel Hamel, quincailler à Monsigné et sa mère Françoise Hubert. Présenté par son oncle Joseph Hubert et son grand-père Joseph Hubert, sabotiers de leur état. (Acte de naissance 1813-1832, acte n° 22 p 293/338).
Nota 2 : M HAMEL petit séminaire évoqué dans le texte est celui de Précigné.
Nota 3 : deux photos (coll. privée). sur la première, indiqué au verso : « M Hamel, curé à Bazouges, Sarthe ». Dans l’album, le nom de M Hamel était également inscrit sous la seconde photo où l’abbé apparait, plus âgé.
 

 

La Revue Historique de l’Ouest, 1891, dans sa chronique, en page 172, indique : « M l’Abbé Adolphe-Michel HAMEL, mort à Flée le 6 mars. Né à Mansigné le 27 avril 1830, ordonné prêtre le 21 mai 1858, il avait été successivement sous-directeur du petit séminaire de Précigné le 10 octobre 1884 [lire 1864], curé de Pincé le 1 er décembre 1866, puis curé de Bazouges sur Loir le 28 février 1871 et s’était retiré chez son frère depuis le 15 décembre 1890.

 

 
  • BOUCHET Joseph-Raoul ( ? -10 avril 1900) : maire de Bazouges sur le Loir (en 1883 et à la date de son décès). Source : Revue historique et archéologique du Maine (Société historique et archéologique du Maine) Tome 47, 1900, 1 er semestre, page 314-315.
 
  • Edmond Louis CHESNEAU de LA HAUGRENIERE (23 août 1837- 9 décembre 1920 à Bazouges-sur-le-Loir, à l’âge de 83 ans. Sous Lieutenant . (Château de Marigné à Bazouges ) Parents :Auguste CHESNEAU de LA HAUGRENIERE 1794-1877 et Joséphine Louise HUAULT- DUPUY 1811-1881. Marié le 29 mai 1866 (mardi), Angers, 49000, Maine-et-Loire, Pays de la Loire, FRANCE, avec Marie Louise FERRIERES LA TOUCHE dont Marie »Louise » Jacqueline CHESNEAU de LA HAUGRENIERE 1875-1958, (source Geneanet) mariée le 3 octobre 1899 à Bazouges-sur-le-Loir, avec Casimir de La Rüe du Can (1870 – 1952), baron de Champchevrier, dont Marie-Thérèse (1900 – 1944).

Les cordes des cloches

« J’ai tendu des cordes de clocher à clocher » Arthur Rimbaud… Les deux crochets en fer forgé permettant le maintien des cordes campanaires, ainsi que l’une des deux cordes de cloche subsistent aux murailles ; elles s’élevaient jusqu’aux cloches par deux percées de la voute du bras sud du transept. Pour rappel la volée des cloches n’a été électrifiée que tardivement, pour l’une en 1960, pour la seconde en 1981. La corde en chanvre, proche des bouts, haussières et haubans des nefs des mariniers du Loir, tout comme la charpente en carène de bateau renversée de la nef de l’église, rappelle la toute proximité de la rivière, à 50 toises (environ 100 mètres) : des photos et cartes postales rappellent que mariniers comme bedeau et paysans pouvaient s’approvisionner en chanvre localement ; ce dernier était mis à rouir dans le cours du Loir dans la traversée même de Bazouges.

Source : Registre des délibérations Municipales de Bazouges : 31 mars 1960 : Projet d’électrification des cloches et de l’horloge de l’église paroissiale par la maison BODET. • 27 septembre 1960 : Electrification des cloches et de l’horloge de l’église paroissiale par la maison BODET de Trémentines.

  • 29 octobre 1981 : Demande d’électrification de la seconde cloche auprès de l’entreprise BODET.

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Pour en savoir plus… sur les cloches de Bazouges : DE LA BOUILLERIE Sébastien : Bazouges-sur-le-Loir
son églises et ses fiefs. [Extrait de la Revue Historique et Archéologique du Maine- Tome XV-1884]
MAMERS 1884, pages 32 à 34.

Pour en savoir plus… sur l’usage historique des cloches et leur univers symbolique : CORBIN
Alain : Les Cloches de la Terre : Paysage sonore et culture sensible dans les campagnes, Coll
Espaces libre-Histoire, Albin Michel, 1994.

Pour en savoir plus… sur la dynastie de fondeurs de cloches BOLLEE : BOLLEE Gérard, BONTE Michel :
Il était une fois les BOLLEE, hommes de légende, Le Mans racing, 2011.

 

Pour en savoir plus… sur le vocabulaire et les points de vigilance et d’entretien des cloches :
https://www.bodet-campanaire.com/fr/solutions/entretien-d-une-cloche/les-points-de- vigilance.html#:~:text=La%20b%C3%A9li%C3%A8re%20est%20un%20anneau,engendrer%20des%20f issures%20du%20cerveau

Pour en savoir plus… sur la fonte traditionnelle d’une cloche, chez Bollée :